Candidatures libres

Pour cette première édition de la tournée mondiale des P’tits as du Casting, l’équipe organisatrice a décidé de permettre aux enfants, issus des territoires français (métropolitains et ultramarins) où aucune étape de présélection n’est organisée, de participer à l’opération des P’tits as du Casting par le biais d’un format de « candidatures spontanées ».

Un jury composé des plus grands noms du théâtre, du cinéma et de la télévision se réunira fin décembre pour choisir 16 lauréats qui auront la chance de pouvoir participer à la Grande Finale lors du Festival Ecran Jeunesse de Luchon, du 3 au 5 février 2023.

Les deux lauréats de la Grande Finale seront pris en charge, pendant un an, par un agent artistique qui se chargera de lancer ces « jeunes pousses » dans le grand monde du tournage.

Comment participer ?

Âge

Avoir entre 10 et 14 ans

Frais de dossier

5 €

Candidatures ouvertes jusqu’au :

23 janvier 2023

Zones géographiques éligibles

Toutes régions françaises à l’exception de La Réunion, la Nouvelle Calédonie, la Martinique, la Guyane et le département de Haute-Garonne.

Comment faire ?

Choisis un texte parmi les 3 proposés sur le site (ci-dessous).

Apprends-le par cœur et enregistre toi face caméra en train de le jouer.
N’hésite pas à demander à une personne tierce – tes parents, un.e professeur.e, un.e ami.e etc.– de t’enregistrer avec un téléphone portable, une caméra ou un appareil photo, en plan américain (= de mi-cuisses jusqu’au dessus de ta tête) et de veiller à ce que le son soit bon.

Enregistre une vidéo de présentation expliquant tes motivations (entre 30 sec. & 1 min.)

Envoie les 2 vidéos + 1 photocopie recto-verso de ta pièce d’identité & de celle d’un de tes parents + l’autorisation de participation et de droits à l’image

N’oublie pas de cocher la case « Ptits As » au moment du paiement pour ne régler que 5€ de frais de dossier.

Les Textes

1. Extrait 1 : « J’ai trop peur », pièce de théâtre de David Lescot

J’ai trop peur est une pièce de théâtre dont le personnage principal, Moi, est un jeune garçon qui va quitter l’école primaire pour entrer en sixième. Voici le début de la pièce. Le personnage est seul en scène.

 

J moins soixante

 

Moi. – C’est le dernier jour de classe. Quand la cloche sonnera, dans une heure, on sera en vacances. Les grandes vacances.

La chose que j’attends plus que tout.

Seulement, cette fois, c’est complètement différent.

Je voudrais que cette heure qui reste ne s’arrête jamais, ne passe jamais, ou bien que la journée d’aujourd’hui recommence demain, et après-demain, et après après-demain, et après après après- demain…

Bref, cette fois je ne veux pas que la journée se termine, je ne veux pas que l’année scolaire se termine, et je ne veux pas que les grandes vacances commencent.

Pourquoi ?

Parce que j’ai dix ans et demi, que je suis en CM2, et qu’après les grandes vacances, c’est la sixième.

Et je sais, enfin j’ai entendu, enfin on m’a raconté, enfin j’imagine, enfin je me suis laissé dire, enfin tout le monde sait que… que c’est l’horreur.

La sixième. L’horreur absolue.

Et je sais que quand la cloche sonnera, dans moins d’une heure maintenant, ils vont nous souhaiter

« bonnes vacances les enfants » avec des grands sourires faussement gentils, et en fait c’est une manière dégueulasse de se débarrasser de nous et de nous envoyer à la casse. En sixième.

Voilà.

La vérité c’est que je suis mal, très mal même. Et que j’ai peur. Trop peur. C’est pour ça d’ailleurs que personne ne dit rien. Personne n’ouvre sa gueule, personne ne dénonce.

C’est parce que tout le monde a peur. Et quand t’as peur tu te tais. Et là tout le monde se tait. Ce qui prouve bien que j’ai raison.

 

David Lescot, J’ai trop peur, Actes Sud, 2014

 

2. Extrait 2 : « Kev' Adams love les filles », sketch de Kev Adams

Je pense que si j’avais pas été un mec j’aurais été une fille (j’aime bien commencer par des phrases profondes) !

Alors ce serait mentir que de dire que j’ai jamais dit « Ouais les filles c’est nul ! » … Mais je pense qu’aujourd’hui, j’ai enfin compris à quel point les filles, les femmes, c’est TROP cool.

Tout d’abord parce que ma mère est une fille et que j’adore ma mère ! Mais aussi parce que moi je suis déjà sorti avec plein de filles (plein plein plein plein) et j’ai déjà été amoureux (si ! C’est vrai !). Et je me rends compte seulement aujourd’hui de l’importance des femmes sur cette planète !
C’est en faisant cette constatation et en essayant de compter toutes les filles avec qui je suis sorti (j’ai pas réussi (oh le mytho)) que je me suis dit Ouaw les femmes c’est vraiment cool. Je dois avoir un côté féminin en moi qui fait que j’ai un bon feeling avec elles !
Non mais c’est vrai, c’est grâce à elles qu’il y a des enfants sur terre, c’est grâce à elles qu’il y a de l’amour sur terre, c’est grâce à elles que l’on met du gel pour aller au lycée, c’est grâce à elles que l’on dépense de l’argent, c’est grâce à elles que notre chambre est toujours bien rangée…

Voila c’était ma déclaration pour les femmes d’aujourd’hui, d’hier, et de demain : merci d’être là et de nous supporter nous les hommes !

3. Extrait 3 : « L'école maternelle », sketch de Elodie Poux

Avant j’avais un autre métier, un métier que je ne souhaite à aucun être humain normalement constitué, surtout s’il tient à le rester… Je travaillais dans les écoles maternelles, youpi, joie !

J’avoue que les enfants sont une grande source d’inspiration. Moi je me rappelle par exemple de cette journée d’école où il pleuvait, depuis des heures et des heures, vraiment, l’orage grondait, le vent soufflait, les enfants étaient tristes, ils regardaient par la fenêtre avec leur petite bouille, comme ça :

« C’est pas juste, il fait froid, mais pourquoi tu ne nous laisses pas rentrer ?…»

Je crois qu’ils disaient ça, on n’entendait pas très bien… Avec la foudre… Quel souvenir merveilleux !

Et c’est ce jour-là que j’ai démissionné, enfin qu’on m’a démissionnée…

Mais moi j’ai dit ok tant pis, trouvons un autre métier, voilà, trouvons autre chose, mais quoi ? Alors j’ai choisi l’humour, voilà, l’humour pour raconter comment j’ai survécu. Parce que c’est vrai comment survivre, comment survivre à 12 années d’école maternelle ?

Les exemples

Sarah Dufour – 10 ans

Jacob Cadet – 10 ans